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2 juillet 2008 3 02 /07 /juillet /2008 07:55
Actualités.
Alors que je viens juste de recevoir par la poste ce Livre de Pistor tant désiré,et que je m'efforce impatiement mais délicatement de l'extraire de son cartonnage et de ses kilomètres de papier collant qui  le font ressembler au déroulement des bandelettes d'une momie,j'écoute aussi les informations de Kol-Israel.Disons  que depuis toujours je suis  un habitué de ces nouvelles délivrées  au moins à chaque heure en temps de calme et le plus souvent hachée par un indicatif spécial de mauvais présage .Ainsi se résume hier  la situation des Kibboutz au Nord Néguev  plus de 50 obus de mortiers,Katiouchas et fusées Grad sont tombés au hasard ,semant la terreur chez les civils israéliens qui doivent depuis sept années à chaque sifflement venant du ciel s'aplatir sur le sol,sous les tables en classes,ou les cages d'escaliers, 10 secondes pour trouver un abri qui n'existe pas .Ces tirs nourris d'hier  pour camoufler l'explosion accidentelle en plein Gaza d'une machine infernale destinée à etre introduite en Israel .Machination machiavélique qui a échoué .Et un mensonge de plus sur leur volonté de Paix ,dévoilé au grand jour .Le feu  déclenché par les explosions ravagent encore les champs cultivés avec tant de peine et de danger par les paysans hébreux et a détruit aussi les grandes serres où sont cultivés sur des sols artificiels arrosés au goutte à goutte les tomates et fleurs qui ont rendu célèbres ce type de culture dans la zone désertique .
Je n'ai pas besoin de chercher loin pour entendre un courageux correspondant de guerre : là-bas chaque habitant israélien en est un malgré-lui.

J'ouvre enfin les Correspondances de Pistor.Il en a été tiré 300 exemplaires numérotés .Je ne suis pas un de ces heureux possesseurs.Mais je me contente  de l'avoir trouvé chez un libraire du Midi de la France,de cette Provence  que Pistor aimait tellement ,comme l'Algérie .
Ainsi accueillent le lecteur ces  mots d'Albert Camus extraits de "Correspondance inédite " :
" Pistor !, Quelle affreuse fin, et si stupide ! Ce sont des hommes comme lui qui nous manquent,nous le savons bien , parceque nous sommes d'un pays où l'on sait juger les hommes .
(22 Aout 1947).
..."Je n'ai rien oublié d'Alger,il s'en faut,et le souvenir de Pistor est toujours vivant en moi .
(25 Novembre 1957).
Correspondant de guerre pour Radio-France sitiuée à Alger Capitale de la France en guerre,Pistor enregistrait sur disque ou sur magnétophone à fil ses reportages où les écrivaient et les envoyaient à Alger ,sa base, où il revenait
de temps à autres  apportant au front éloigné des Journaux d'Algérie fleurant bon le pays . Il tapait aussi à la machine à écrire ses reportages sur cette table pliante que vous voyez sur la photo .Pistor,célibataire et libre de responsabilité familliale s'est livré de toutes ses forces à sa tache dangereuse d'apporter du front les nouvelles fraiches et les témoignages si émouvants  des combats de ces deux années .

En manchette du Daily-Mail chez les Alliés :le débarquement en Afrique du Nord...
L'Algérie peut enfin respirer l'air de la liberté et commencer à se preparer pour libérer la Tunisie envahie
par les Forces de l'Axe boutées par les alliés apres les terribles combats dans le désert Lybien.



                                                                                      Un seul but :La Victoire !
                 


                                                                            La D.C.A britannique en plein désert


http://hsgm.free.fr/rajoutsguerre/campagnedulevant/artillerieantiaerienne.jpg
 
                                                                                     Les restes d'un Stuka

http://hsgm.free.fr/rajoutsguerre/campagnedulevant/restesdunstuka.jpg


                                                          Patrouille anglaise dans la passe de Kasserine

http://hsgm.free.fr/recent/patrouillelignekasserine.gif

                                            L'Occupation Allemande de la TUNISIE

(Nov 1942-Mai 1943).

Roland Aloni*

 

    Au cinquantenaire** de l'occupation et de la libération de la Tunisie, durant la seconde Guerre Mondiale, nous présentons au lecteur une perspective historique des premiers jours de la campagne de Tunisie, qui dura près de six mois.

 

    En Novembre 1942, la situation militaire en Afrique du Nord se présentait comme suit: la Tunisie, l'Algérie et le Maroc Français, étaient sous le régime de l'accord d'armistice signé entre la France et l'Allemagne, mais sous l'autorité de la France, la Lybie était sous le régime Italien, occupée par les forces de l'Axe. La victoire Britannique d'El-Alamein contre les troupes de Rommel (24 octobre-4 novembre1942), changea le cours des opérations et commença a donner une certaine importance aux ports   et terrains d'aviation de la Tunisie, comme lignes de communications des forces de Rommel. 

Dimanche 8 Novembre 1942, au cours de l'Opération  "Torch", les alliés débarquent en Algérie et au Maroc. Ce fut une vague  d'espoir pour les Juifs de Tunisie, espoir éphémère. L'histoire de l'occupation et des souffrances de la population en général et des Juifs en particulier a été écrite. Cinq mille habitants juifs de Tunisie furent pris comme travailleurs de force par les Allemands.

 

Sur la photo ci-dessous,les juifs après la rafle effectuée à Tunis par les allemands,sont rassemblés en ville pour etre envoyés ,quelque soit leur age,équipés de pelles et pioches  faire des travaux forcés de fortifications au port de Bizerte .

 

Ce qui est moins connu, parce que moins publié et moins discuté, a mon avis, est le fait que le Commandement des Forces françaises en Afrique du Nord ait  décide, au mois de mai 1942, six mois avant que les Forces de l'Axe débarquent, que Gabès, Sousse, Sfax et Tunis ne seraient pas défendus, mais que leurs ports et leurs terrains d'aviation seraient rendus inutilisables.

 

Dans son instruction personnelle (I.P.S) très secrète du 30 janvier 1942, le Général Juin a défini la conduite a tenir en cas d'attaque de la Tunisie par les forces de l'Axe. Cette instruction a causé une vive émotion à Vichy et a été brûlée par ordre de l'amiral Darlan, qui craignait la réaction des Allemands. La copie de cette instruction fut transmises aux divers commandants d'Afrique du Nord sous le titre inoffensif d'" Etude sur la défense de la Tunisie en cas d'agression de l'Axe par surprise" (remplace l'I.P.S. incinérée par ordre de Vichy.(1)

 

Il avait été décidé d'évacuer la région côtière et de monter quelques points de défense dans les régions suivantes:  Bizerte, Djebel Zaghouan, Souk-el-Arba en Tunisie et Tébessa en Algerie. (Voir  l'Instruction Personnelle Secrète du Général Juin du 9 Mai 1942.(2.

 

    Comme le dira le Général Walter Warlimont, Sous-chef des opérations a l'Etat-major Suprême Allemand (l'O.K.W), le 8 novembre a pris les Allemands par surprise. Ils n'avaient prévu aucun plan opérationnel pour la Tunisie, et n'avaient pas décidé de la ligne de conduite qui pourrait servir de base a une action immédiate.

 

 Dans la directive No. 42 du 29 mai 1942, l'Etat Major Allemand avait décidé que dans l'éventualité d'un débarquement Allié en Afrique du Nord, la réaction allemande serait l'occupation de la zone dite "Zone Libre" (région du sud de la France) qui n'avait pas été occupée par les Allemands à la suite de l'accord d'Armistice Franco-allemand. Cela ne serait réalisable que dans la mesure ou le Commandant en chef de l'Armée  allemande de

l'Ouest aurait des troupes disponibles. Le plan allemand   prévoyait aussi que les Italiens participeraient à l'opération en occupant la cote française de la Méditerranée et la Corse (3).

 

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                                La joie des habitants de Tunis acclamant les troupes alliées :




Beaucoup omettent le fait que les Juifs tunisiens étaient bien des victimes des persécutions allemandes pendant l'occupation Nazie, de novembre 1942 à mai 1943, alors même que le pays était sous protectorat français.
En six mois d'occupation, de novembre 1942 à mai 1943, sur une population de 75 000 Juifs, 4 000 âmes seront envoyés aux travaux forcés dans des camps – sans compter les « Tunisiens de France » qui seront déportés à Auschwitz.
Les allemands qui étaient refoulés d'Egypte après El Alamein et Tobrouk sont arrivés à la capitale Tunis le 8 novembre 1942.Les Alliés ont alors bombardé lourdement la ville à cause de son port stratégique. Mi- novembre le quartier des rues du Caire et Sadi Carnot a été le théâtre de nombreux massacres.
Tous les hommes juifs de plus de 16 ans ont été pris au travail obligatoire sur le port de Tunis et il y' a eu encore des morts, car les allemands leur interdisaient de se protéger pendant les bombardements. A Tunis les conditions des Juifs étaient bien pires qu'à Sfax ou Sousse.

                                                          Après les bombardements de Sfax :


Un texte de l'avocat tunisien  F. Souhil :

Alors que les Allemands s'installaient dans le pays, les six mois de tous les dangers commencent et les juifs de Tunisie se sont trouvés seuls à la merci de l'armée allemande.
La France les avait abandonnés aux mains des Nazis, alors qu'elle continuait à se soucier, attentionnée, du sort des Français non juifs.
Durant ces terribles six mois d'occupation, des jeunes hommes de la communauté étaient conduits vers l'un des plus grands Camps de Travail forcé du coté de Bizerte. Les familles des travailleurs forcés, quand à elles, subissaient l'humiliation et toute l'injustice de l'occupant nazie.
Chaque famille juive commença alors à coudre sur les vêtements « l'étoile jaune » et les travailleurs juifs forcés, eux, l'ont portée. Défilant sur l'Avenue de Londres, marqués de l'étoile jaune, la pioche ou la pelle sur l'épaule, se rendent tous les matins à leur travail sous les insultes et les huées des arabes tunisiens, et protégés par des soldats allemands.
Durant le Rafle des Juifs de Tunis, un jour du 9 décembre 1942 (le 2 Tevet 5703) quelques 2 000 juifs furent arrêtés, et les Allemands iront même les ramasser jusque dans les synagogues. Des centaines d'entre eux avaient trouvé la mort et plusieurs d'entre eux en trouvé la route de la déportation.
les juifs qui ont vécu sous « la botte nazie » en Tunisie ont supportés les sévices, les souffrances, les humiliations , le travail obligatoire, l'étoile jaune, les privations, les assassinats . Bref ; un enfer comparable à celui des Juifs d'Europe.
Qu'elles se soient déroulées en Pologne ou en Tunisie, les souffrances qu'ont durées leurs effets et les blessures qu'elles ont laissées dans les âmes étaient les mêmes pour toutes les communautés juives. Affamer, dépouiller, priver de leurs biens, de leurs droits, de leur dignité humaine, les nazis avaient tous prévus pour que les juifs tunisiens se soumettent plus facilement.
A Tunis, les Nazis avaient mis en marche ces différentes étapes et avaient commencé à mettre en œuvre les moyens qu'ils avaient rodés en Europe pour atteindre leur but. Ils avaient même commencé à construire, à Djebel Djelloud et à Bou Kornine, non loin de Tunis, des crématoires, qu'ils n'ont pas eu le temps d'utiliser.
Dans ce pays, ils ont connu toutes les séquences, toute la suite ordonnée des éléments qui composaient la chaîne de la démarche qu'empruntait la haine nazie dans son application.
Sauf la dernière séquence. Ils n'en ont pas eu le temps de la mettre en application. Les alliés sont arrivés et les ont délogés de Tunisie.
Le 7 Mai 1943, c'était le jour de la Libération de Tunis, la 8ème armée de Montgomery et la 2ème DB Leclerc sont arrivés plus vite que prévu. Les allemands se sont alors repliés sur Tunis et les prisonniers juifs ont furent libérés.
Il est vrai que malgré leurs succès militaires, les Allemands se faisaient très peu d'illusions sur leurs chances de la vaincre les Alliés qui étaient à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Tunis au niveau de Medjez el-Bab, disposaient d'un armement considérable et qui étaient maîtres de la mer et du ciel.
L'occupation nazie, qui dura six mois, prit fin le 7 mai 1943 avec l'arrivée à Tunis des premiers éléments de la huitième armée britannique suivis le lendemain par les Américains
Même si le bourreau Nazi, n'a pas réussi à mettre en exécution l'ensemble de son plan d'extermination à l'encontre de nos compatriotes juifs ; il y eut pourtant des morts, des déportés, des viols des vols, des dommages physiques et psychologiques irréparables.
ais, si nous ne perdons pas de vue le fait que les Allemands n'ont gouverné la Tunisie que pendant six mois, qu'ils étaient sans cesse harcelés par les alliés, qu'ils étaient incapables sans la collaboration des indigènes, de mener à bien leurs sévices contre les Juifs, il nous est permis de dire que dans cette période malheureuse de l'histoire des Juifs de Tunisie il y eut des réquisitions, des spoliations, des numerus clausus, des amendes infligées aux communautés, le tout sous les bombardements intensifs des forces alliées.
Comme disait Claude Sitbon, les Juifs de Tunisie faisaient bien partie de la Solution finale, et c'est pour cela que la mémoire des Juifs de Tunisie est une responsabilité collective.
Cette première reconnaissance, par un tribunal israélien, du statut de « victimes des persécutions nazies » pour les juifs de Tunisie devrait nous rappeler que la pérennité du peuple Juif découle de l'expérience de la souffrance de chaque juif. On demeure néanmoins attristé, en apprenant surtout, que les allemands n'étaient pas les seuls à se réjouir de la situation des juifs tunisiens : Français, Arabes, Maltais ….tous manifestaient leur joie de voir nos frères juifs martyrisés ! Comme en Europe, devant cette terrible période de l'Histoire, on attend qu'un jour des tunisiens justes se lèvent aussi, pour lever le flambeau de la mémoire et tentent d'instaurer ce devoir de mémoire envers leurs compatriotes juifs.
Cordialement F. souhail de Tunisie .
tunirael@laposte.net





                                                       Le cimetière militaire  américain à Carthage

Le lien ci-dessous nous donne l'occasion de nous recueillir et remercier ceux qui ont combattu l'hydre nazie en Afrique du Nord :.
http://www.ac-versailles.fr/etabliss/lyc-flaubert-lamarsa/pages/htm/sur%20les%20traces/
n%C3%A9cropoles%20tunisie/page%20carthage.htm









                                               Le  cimetière militaire francais de Gammarth :

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a7/Gammarth_cimetiere.jpg
Pour encore mieux connaitre ces six mois d'enfer  :

A lire sur le site de Harrissa.com , les témoignages et souvenirs  de tunisiens pendant cette période
http://harissa.com/forums/read.php?46,36095

Sur les préparations des commandos SS en Tunisise pour mettre en oeuvre la Solution Finale des juifs,un ouvrage en anglais extrémement précis et détaillé ,avec réfèrences . La défaite de Rommel dans le désert à El-Alamein ne laissa pas le temps à Rauff* l'émule de Himmler,spécialement envoyé de Berlin, de réaliser son plan diabolique et méthodique .
http://www1.yadvashem.org/about_holocaust/studies/vol35/Mallmann-Cuppers2.pdf.

* Carrière criminelle de Walter Rauff qui trouva refuge en Syrie en 1948 et qui continua à y torturer les juifs :
http://en.wikipedia.org/wiki/Walter_Rauff

Un court documentaire de l'INA qui a le seul mérite de nous montrer entre autres scènes celles du montage à Alger du matériel americain fraichement débarqué . Meme  les étendues du Jardin d'Essai furent alors utilisées pour l'assemblage des armes,des camions,arrivés en caisses d'outre Atlantique .

Comment  l'artillerie vainquit  Rommel après la défaite des alliés à Kasserine .
Un texte en anglais très complet sur cette bataille dramatique et décisive .
http://findarticles.com/p/articles/mi_m0IAU/is_3_7/ai_89811369

                                                                 



                                                                 ( La suite sur le deuxième article)

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