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28 juillet 2007 6 28 /07 /juillet /2007 09:57



   Chaim Guri, poète et écrivain Israélien, a écrit un poème suprême, vers 1948, à la mémoire de ces combattants, fauchés à la sortie de l'enfance dans la Guerre d'Indépendance, à laquelle il participa comme les jeunes de sa génération, nés au Kibboutz.
     Sacha Argov l'a mis en musique.
    Je demande d'avance pardon aux lecteurs de ma traduction en Français qui n'est qu'un semblant du texte original, mais qui n'en a pas trahi l'esprit.

   Chaim Guri rappelle dans ses vers une boucle, une mèche rebelle comme celle d'Ytzrak Rabin* un de ses frères d'armes. Et aux journées commémoratives toujours Ytzrak Rabin désirait entendre cette oeuvre grave qui à chaque  fois que je l'écoute me prend aux entrailles. Non, ce n'est pas une marche militaire, ni funèbre quoique triste, mais une ode à la fraternité dans les débuts difficiles de ce qui sera l'Etat d'Israel.

* Prononcez "Rabine".


Sur le poete Chaim Guri:


http://www.answers.com/topic/chaim-guri


Rabin à l'age de  20ans.




Fraternité des armes.
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Sur le Néguev la nuit d'automne descend lentement
Et allume une à une les étoiles silencieusement,
Alors que le vent s'engouffre sous l'auvent
Et que les nuages courent par dessus les champs.
Déjà, presque une année s'est écoulée !
Comme le temps  qui a fondu dans nos blés,
Déjà presque un an, et si peu nous restons
Alors que tant ne sont plus parmi nous !

Et nous nous souviendrons de tous,
De leurs têtes bouclées et de leur fière allure,
Car une telle amitié
Jamais nous laisserons notre coeur l'oublier.
Et cet Amour sanctifié dans le sang,
Toujours chez nous ira en croissant.

L'amitié que nous portions sans mot-dire,
La grise, têtue et silencieuse,
Des nuits de grandes peurs,
Reste immense et brulante.
Et nous emporte en avant
Quand nous évoquons ces noms
De camarades qui tombèrent l'épée à la main
Et qui ont échangé leurs vies pour le Souvenir

Et nous nous souviendrons de tous.....


Et maintenant écoutons cet enregistrement original de l'époque:
Paroles de Chaim Guri,et musique de Sacha Argov.Chanteurs:Gidon Singer et son ensemble.
http://jnul.huji.ac.il/dl/music/yom/wma%5Ctrack11.asx

 
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commentaires

M
Magnifique travail des artistes: poète, compositeur, interprètes, pour tenter de dire, de faire ressentir ce qui envahit l'âme et le corps dans ces terribles circonstances. Les arts donnent une chance d'éternité au Souvenir. Je me souviens de ce que je n'ai pas vécu. Indicibles et insupportables souffrances endurées par tous les combattants, ceux qui sont fauchés dans la fleur de l'âge, et ceux dont les yeux horrifiés voient leurs frères tués  sans avoir rien pu faire. Survivants ou massacrés, la guerre ne fait que des victimes, soldats et civils familles et amis des combattants, tous leurs compatriotes, et même tous leurs ennemis, combattants et civils. Prévert, Stendhal, Duhamel, Ronsard, Corneille, Racine, Voltaire, Eluard, Desnos, Aragon, Camus, Hugo, Rabelais, pour ne citer que les écrivains de langue française, sont quelques-unes de ces Consciences qui disent avec nous et pour nous l'horreur de la guerre. Tous disent la même chose, sans s'être concertés. Chaïm Guri est bien de leur avis :  merci d'avoir traduit pour nous ce poète, grand artiste et frère d'armes des grands artistes, ceux qui se battent avec des mots, pour inlassablement dire la Vérité.<br />  
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J
La guerre et la jeunesse. Deux termes qui s'opposent et qui malheureusement se complètent...<br /> vous devenez de plus en en plus pro, mon cher ami!! meme de la musique!!
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